Cette saison 2014 qui s'achève a été marquée de façon tragique par un samedi noir, le 17 mai, au cours duquel deux accidents mortels sont survenus, l'un dans le sud de la France et l’autre en Belgique, provoquant 3 décès. Dans les 2 cas, il s’agissait de collision survenant sous voiles bien ouvertes et provoquant des impacts violents sur le sol. Il nous a donc semblé opportun de publier un nouvel article "sécurité" sur ce sujet.

Cette vidéo montre une collision survenant à proximité du sol. Un accident qui illustre à lui seul un des points de l'article "Collision sous voile : éviter le pire" qui paraît ce mois-ci dans le ParaMag n°330.

L'accident est survenu, fin août, sur l'île d'Oahu (Hawaii), entre un élève sous une grande voile et un tandem. Cet accident démontre que les collisions sous voile concernent tout le monde. Comme bien souvent en aéronautique, c'est une accumulation de facteurs qui amène au crash. Les conditions au sol étaient celles d'un vent tournant. La première erreur vient de l'élève (voile bleue, à moitié fermée), qui n'a pas suivi les instructions données par son moniteur à la radio et qui étaient de se poser dans le même sens que la première voile à atterrir (voile jaune visible au début de la vidéo).

La deuxième erreur vient du pilote tandem sous la voile orange (en haut), qui a effectué un virage bas. Heureusement, il n'y a pas eu de blessé grave, l'élève s'est posé rudement, mais c'est un solide gaillard qui s'en sort seulement avec des contusions. Le pilote tandem a failli être suspendu de licence par l'USPA (fédération américaine), mais il a été tenu compte du fait que les conditions de vent étaient changeantes et qu'il n'y eut aucun blessé.

Ces dernières années, des accidents graves et des fatalités sont issues de problèmes sous voile. Dans la pratique du parachutisme sportif, les virages trop bas et les collisions sous voile sont tout autant préjudiciables que les problèmes survenant en chute.

Les collisions sous voile peuvent se produire à haute altitude. Ce sont les moins graves et les moins fréquentes. Les plus probables se situent en dessous des 200 mètres du sol. Ce sont souvent les plus dramatiques.

Si nécessaire, cet article "Collision sous voile : éviter le pire" rappelle aux parachutistes expérimentés qu'il est toujours bon de prendre un peu de recul, et de toujours se souvenir des règles basiques de sécurité qui pourraient s'estomper avec la pratique et l'expérience grandissante.

Lien vers une autre vidéo, montrant une collision survenant juste après l'ouverture, et illustrant un autre point de l'article "Collision sous voile : éviter le pire".